Alors que son utilisation à titre professionnel se démocratise Se lancer sur le réseau social Twitter
De plus en plus de coopératives agricoles se jettent à l'eau et ouvrent un compte Twitter, pour faire de la veille et communiquer avec le monde agricole et le grand public. En pratique, comment s'y prendre, et pour quels usages ?
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Dijon céréales, Maïsadour, Vivescia, EMC2, Terrena, le Comptoir agricole, Soufflet : toutes ces entreprises, pour ne citer qu'elles, gazouillent sur la toile. Présentes depuis quelques mois ou quelques années sur Twitter, elles y trouvent leur compte, après avoir créé le leur. En pratique, s'inscrire sur Twitter est très simple, et c'est gratuit. On y accède par internet ou en téléchargeant l'application sur son smartphone. Un tutoriel est là pour vous aider. Vous choisissez vos abonnements (following), soit les comptes que vous voulez suivre (par exemple, l'excellent @agrodisT, ou @BarackObama). Les tweets de ces comptes apparaîtront sur votre fil d'actualité. Par la suite, pour les utilisateurs qui choisiront de suivre votre compte (vos abonnés, followers en anglais), les tweets que vous rédigez, ainsi que ceux que vous retweetez, apparaîtront sur leur fil d'actualité. Pour retweeter, il suffit de cliquer sur l'icône dédiée en bas du tweet que vous souhaitez partager. Et pour tweeter, votre message doit comporter moins de 140 caractères, et peut être accompagné d'un lien, d'une photo ou d'une vidéo, ce qui rend le message plus attractif. Et voilà, vous savez tout ! Pas de panique, on peut toujours commencer par une phase d'observation. Comme pour beaucoup d'applications smartphone, on choisit d'activer ou non les notifications. « Cela permet d'être plus réactif », observe Corinne Dallongeville, responsable communication chez Agora. La coopérative de l'Oise possède un compte, @Agoracoop, depuis juillet 2011. Parmi les moteurs, Corinne Dalongeville évoque les futurs jeunes agriculteurs, la génération qui a grandi avec les réseaux sociaux : « Il faut y être, car nos futurs jeunes adhérents vont arriver à la coopérative, et ils vont chercher à communiquer avec nous par ce biais. »
Veille, réseau et communication
Pour beaucoup de Twittos, le réseau est un outil de veille précieux. « On a les informations très rapidement, note Corinne Dallongeville. Et quand je vois des infos intéressantes, je les transfère à la direction et au conseil d'administration. De plus, avec les "hashtags" on peut trouver des contacts auxquels on n'aurait pas pensé, par exemple sur le big data. » « Tweeter permet de trouver de nouvelles sources d'informations. Et on peut personnaliser sa veille », abonde Alexandre Charron, en charge des relations presse et de la communication digitale, chez Terrena. La coopérative est présente sur le réseau avec @terrenacoop, compte institutionnel, et @LesTerrenales, « compte sur l'innovation en agriculture », précise Alexandre Charron, créé pour la manifestation, et qui continue à vivre après l'événement. « Chez Terrena, il y a eu une réflexion, qui s'est confirmée avec mon recrutement », relate le community manager. Sur le compte institutionnel, « l'idée n'est pas d'être là comme une grande marque, mais on considère que c'est un canal intéressant. C'est de montrer ce que Terrena fait. Nous avons une activité régulière, mais pas soutenue. Il n'y a pas un coeur de cible particulier ».
Un choix qu'a fait la coopérative de l'Ouest, mais qui appartient à chacun. C'est le conseil que donne Alexandre Charron avant de se lancer : « Bien réfléchir à ce que je veux dire, et à qui on veut le dire. »
Déterminer les messages et leurs destinataires
Chez Agora, « on communique auprès des médias, sur nos agriculteurs adhérents, sur ce que l'on fait de nouveau. On cherche à faire passer des messages positifs sur l'agriculture en général et sur nos actions », explique Corinne Dallongeville, pour qui tweeter est « un facilitateur de rencontres virtuelles ». Sur internet, et même dans la vie : « Par exemple, aux Terrenales, on a rencontré des gens qui nous suivaient sur Twitter, c'est formidable », illustre Alexandre Charron. En tout cas, prudence sur le réseau, surtout quand on est une entreprise. « Il y a un sens de la mesure à avoir, c'est la coopérative qui parle », avertit Alexandre Charron. Chez Terrena, « il n'y a pas de processus de validation, on me fait confiance », explique le community manager. Il en va de même chez Agora. Quand on demande aux community managers le temps qu'ils passent à gérer les comptes, la réponse est unanime : c'est « difficile à estimer ». « On n'est jamais complètement déconnecté », admet Corinne Dallongeville.
Marion Coisne, @agrodisT
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